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Petits riens
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2 octobre 2007

Bribes de correspondance

  • Quel plaisir de recevoir une carte de ta part. Tu es toujours fidèle au
    "rendez-vous" et je suis vraiment touché de voir que tu n'oublies pas cette
    date et que tu as toujours une petite attention à cette occasion pour
    une lointaine connaissance qui a pratiquement disparu de la circulation ;-)

    A part ça, tout va bien de ton côté ? la famille se porte bien ? les enfants
    poussent bien? Ton mari s'occupe toujours bien de toi?

    Encore merci et au plaisir d'avoir de tes nouvelles

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  • C'est que jamais tu n'as été "une lointaine connaissance", même quand tu disparais de la circulation ;-) Et s'il est vrai que parfois je m'inquiète un peu de ton silence, jamais je ne t'en veux.

    Tu vas bien?

    Moi je n'ai pas grand chose à raconter, à part des banalités (les vacances, la rentrée des enfants, le boulot du mari, etc...). C'est que ma vie fait du sur-place depuis un bon bout de temps. C'est idiot, hein?

    En revanche je lirais avec plaisir de tes nouvelles...

    Je t'embrasse.

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  • Que veux-tu dire en parlant de ta vie qui "fait du sur place"? Avais-tu des
    ambitions ou des buts dans ta vie que tu n'arrives pas à atteindre? As-tu été
    déçue par quelque-chose dans ton parcours? Une famille unie, des enfants en
    bonne santé, une jolie maison,...que vouloir de plus...? Tu m'inquiètes en
    parlant de la sorte.

    Au plaisir d'avoir de plus amples nouvelles de ta part et surtout porte-toi bien

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  • Que te dire... Je n'ai jamais vraiment raisonné en terme d'ambitions ou de buts à atteindre du moins professionnellement. Pour moi il était avant tout important de réussir ma vie de famille et cela l'est devenu davantage lorsque j'ai perdu mon boulot. Est-ce par réelle prise de conscience ou pour fuir un sentiment d'échec, je l'ignore. Toujours est-il que cela fait 6 ans maintenant que je n'ai d'autre occupation, d'autre univers que ma maison, mes enfants et parfois mon mari (lorsque les relations avec lui ne sont pas trop "grippées", ce qui arrive quand-même de temps en temps, il faut bien l'avouer).

    Je suis de nature assez paresseuse, alors je me coule très facilement dans le moule du confort, du "sans contraintes", du "ne rien faire". Et ainsi les années passent, elles me filent entre les doigts, en tout cas c'est l'impression que j'en ai de plus en plus souvent maintenant. Je me rends compte également que je n'ai plus rien à raconter, rien d'intéressant à partager, même avec des personnes qui me connaissent bien ou avec lesquelles le contact est facile, comme avec toi. Quand je donne de mes nouvelles, ce sont celles de ma famille: les enfants, le mari, etc... et jamais les miennes. Et je ne crois pas que je me cache en faisant cela, je n'ai tout simplement rien à dire sur moi. Ce qui est quand-même relativement pathétique, il faut bien le dire.

    Je ne dis pas que je souffre de cette situation, du moins sans doute pas assez. Pas assez que pour avoir envie de briser cela, de dépasser ma peur de l'inconnu et du "je n'y arriverai jamais" en cherchant par exemple du travail. Pourtant j'ai cherché, mais il faut bien reconnaître que je l'ai fait sans grande conviction. ça a failli marcher une fois, il y a presque un an: j'ai passé un examen écrit auquel j'ai été retenue, puis à l'entretien ils ont choisi quelqu'un d'autre. Et c'est là que je me suis rendue compte que j'étais prête à accepter un boulot pour lequel j'étais sur-qualifiée, tout cela pour des raisons de proximité et de facilité vis à vis de ma vie de famille (être à l'heure à l'école pour aller chercher les enfants, tout bêtement). Heureusement finalement que cela n'ait pas marché, je ne crois pas que ça m'aurait éclatée d'être animatrice-formatrice plutôt que psy. Note que, sans avoir essayé, on ne peut jurer de rien ;-)

    Voilà ce que j'évoquais en disant que ma vie faisait du sur-place.

    Même pour les vacances, je n'ai rien à te raconter. Car on est restés à la maison. D'abord parce qu'on y faisait des travaux et qu'on avait concrètement des choses à faire avant et pendant l'arrivée des ouvriers. Ensuite parce que j'ai subi une petite intervention chirurgicale. Et enfin parce que j'ai toujours beaucoup de mal à quitter mes pénates et à explorer de nouveaux horizons, surtout si cela coûte de l'argent (tu vois, en plus d'être pantouflarde, je suis radine ;-)   ). Et voilà qu'à cause de cette attitude, Numéro2 n'a rien eu à raconter en classe à la rentrée, et sur le planisfère il n'a rien pu coller d'autre qu'une photo de notre maison tandis que d'autres ont pointé l'Amérique, les Caraïbes ou la France, l'Espagne, etc... Et j'avoue que ça m'a choquée.

    Bon, je me suis vraiment étalée là pour le coup, et j'en ai dit certainement plus que ce que je l'aurais voulu. En tout cas tu aurais tort de prendre tout cela très au sérieux, je sais très bien que j'ai beaucoup de chance d'avoir une vie comme la mienne et que pour le reste, cela ne dépend que de moi.

    J'envoie avant de tout effacer...

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  • C'est vrai que rester à la maison pour s'occuper de la famille et de la maison,
    ça a du bon (certainement pour les enfants) et parfois même j'envie ceux qui en
    ont la possibilité, mais le principal côté négatif, c'est d'être un peu "hors
    jeu", entre autre dans les conversations. Une des premières questions lors d'une nouvelle rencontre, c'est "et
    qu'est-ce que tu fais comme boulot?" Mais bon, aujourd'hui, cela devient un
    luxe de pouvoir rester à la maison sans devoir travailler (en dehors de la
    maison du moins).

    Mais à part le problème des sujets de conversation, je ne crois pas que le
    travail représente un but réel dans la vie. C'est utile de gagner sa vie, et si
    possible de bien la gagner, mais à part cela, quel aboutissement pouvons-nous y
    chercher? A part ceux qui partent dans le tiers-monde avec MSF ou dans le cas
    d'autres métiers semblables?

    En conclusion, ma philosophie, c'est qu'il est important d'avoir un objectif
    dans la vie, mais surtout qu'il faut apprendre à être heureux avec ce que l'on
    a car on a souvent tout pour l'être et on n'en est pas conscient ou on n'en
    profite pas correctement. 
    Bonne journée et au plaisir.

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Commentaires
A
Difficile de rebondir avec un esprit léger sur ce très beau texte, qui rassemble les bribes d'un vécu que beaucoup de femmes partagent. <br /> En lisant ça, j'avoue que je suis une chanceuse, j'ai toujours été "dehors"... et j'ai toujours eu des marottes "lecture", "écriture", "danse" et même "peinture", que sais-je ... ça m'a aidé à remplir desmanques... pas tous, comme tu le sais... rien n'est parfait...
R
Merci pour vos mots très justes.<br /> Je vous souhaite de trouver le courage de prendre votre destin en main, ce courage si capricieux, fragile et souvent bien dissimulé.<br /> <br /> Soulsister: je suis très heureuse pour toi, je te souhaite beaucoup de bonheur dans ta vie de maman. Et plein de bonnes choses au bébé.
O
Pas facile d'être épanouie , d'être soi.<br /> Pas facile d'être à la maison, sans être stigmatiser bobonne, sans se stigmatiser "femme au foyer plus ou moins désespérée."<br /> Envie d'action, envie de faire travailler les neurones, envie de bouger, envie d'autre chose.<br /> Mais peur de laisser ce que l'on a, peur de perdre un peu de confort, peur de manger un peu de la vie des autre.<br /> Et puis besoin de reconnaissance, besoin de se sentir utile mais aussi que les autres sente qu'il y a un peu de sacrifice denotre part.<br /> <br /> Je connais trop tout ces sentiments.<br /> Parfois, je suis en équilibre avec moi-même et parfois je ne peux plus voir ma vie en peinture...<br /> <br /> Des hauts et des bas.<br /> Des hauts quand je relativise.<br /> Des bas quand la réalité défile dans les yeux de certains.
Z
comme toujours un très joli post... et fort intéressant parce qu'on apprend plus sur toi...<br /> pour ma part, je suis très famille, je pourrais tout arrêter pour elle, me consacrer entièrement à elle. Mais bon travail compte beaucoup, j'ai de l'ambition (non pas pour l'argent ou pour monter en grade, mais pour faire de nouvelles choses, me "surpasser", voir de quoi je suis capable). Je suis vraiment heureuse de pratiquer une profession qui me plait, où les jours ne se ressemblent pas.<br /> gros bisous
S
... une éternité que je ne suis pas venue... j'avais même perdu l'adresse du blog, mais un petit tour sur google, et hop, je te retrouve, et je replonge dans ton univers.<br /> C'est fou ce que tu écris bien. J'aime te lire. Et imaginer ta vie... Un mari, trois enfants, et une façon tellement belle et intense de les regarder grandir, et de les aimer. Et tes autres mondes...<br /> Je comprends ton sentiment d'impuissance devant le temps qui passe, mais je crois que ta vie est bien plus riche que ce que tu n'imagines.<br /> Moi je suis maman maintenant... (sourire).<br /> A très bientôt.<br /> Velvetheaven/Likeasoulsister/Morethanmyself/Claire
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