Un jour, puis un autre, puis un autre encore
La période de révisions se termine, les examens sont lancés, reste plus qu'à croiser les doigts pour que:
- Numéro1 soit suffisamment concentré pour comprendre les questions et y répondre avec précision et rigueur. Plus que jamais son année est en jeu tant ses résultats ont été aléatoires au fil de l'année.
- Numéro2 qui travaille tout seul ait des résultats à la hauteur de ses espérances et de son perfectionnisme, c'est à dire proches du maximum dans toutes les matières, et surtout qu'il ne se laisse pas envahir par ce stress d'échouer que, décidément, je comprends très mal de sa part.
- Numéro3 fasse de son mieux avec les moyens qui sont les siens et puisse être fière de ses résultats même si ceux-ci s'avèrent, au mieux, très moyens.
J'ai eu le sentiment ces dernières semaines de leur avoir donné ce que je pouvais, de les avoir soutenus concrètement dans leurs révisions et d'avoir oeuvré à renforcer leur confiance en eux. Et même si la semaine d'examens est encore en cours, je commence à ressentir une sorte de satisfaction du devoir accompli.
Entretemps, on a fêté les 40 ans d'une copine en grandes pompes. J'ai participé activement à un sketch organisé par quelques copains et pour cela j'ai dû surmonter ma timidité naturelle. Finalement tout s'est bien passé, je craignais de ne pas pouvoir suffisamment mettre le texte en valeur mais sur ce point je n'ai pas démérité. La soirée a été émouvante, et j'ai été ravie de participer à ce moment d'affection, de joie et de tendresse.
La fête de l'école le lendemain a été l'occasion pour moi d'admirer ma fille sur scène. Elle prend vraiment beaucoup de plaisir lors de ses spectacles et sa joie est communicative. Et en tant que membres du comité nous avons mis la main à la pâte pour que la fête soit réussie: j'ai ainsi tenu un stand jusqu'à la relève, joué les bouche-trous, fait du dépannage partout où il manquait quelqu'un ou quelque chose, travaillé au bar à l'heure de pointe, etc... C'est agréable de s'insérer dans une équipe sympa et efficace et de se sentir un maillon utile. Agréable aussi de côtoyer des parents dans un autre cadre et d'être entourés d'enfants qui s'amusent.
Et puis, ces moments émouvants que sont la fête des mères et la fête des pères, les petits cadeaux fabriqués avec deux bouts de ficelle et beaucoup d'amour, ces poèmes récités avec la voix tremblante d'émotion et le gros câlin qui suit.
La joie de l'Homme qui revient du travail un soir avec sa nouvelle voiture, celle qu'il a commandée avec soin il y a des mois de cela et dont il débat depuis tout ce temps avec ses enfants. Peinture ceci, toit-ouvrant cela, régulateur de vitesse, consommation, et toutes ces choses-là dont l'intérêt, franchement, m'échappe grandement. L'excitation des enfants lorsque leur père leur téléphone à 2 minutes de son arrivée: ils ont jailli de la maison en criant, applaudi en découvrant la voiture, sauté à l'intérieur et en route tous les quatre pour un tour du quartier avec exclamations devant les nouveaux gadgets, commentaires éclairés de leur père et échange d'impressions. Ils ont vécu cela ensemble et cela m'a fait chaud au coeur.
Et voilà, un jour après l'autre, des petits défis à relever, des découvertes sur les autres et sur soi, et on en arrive à la fin de l'année scolaire. Les vacances à organiser, des invitations à lancer, des travaux à envisager. Des décisions à prendre, des petites, des plus lourdes.
On avance.