Il faut que je me sorte de là
Je me rends compte que je n'ai plus envie de me prendre la tête avec des conneries. Que la personne avec laquelle j'ai un accord se mette à changer d'avis toutes les semaines, cela commence tout doucement à me gonfler. Evidemment, tant qu'on en est aux promesses verbales, rien ne l'empêche de faire souffler le vent dans toutes les directions. Sauf que de me retrouver comme un fêtu de paille au milieu de la tempête, ça m'amuse moyen. En fait non, cela m'insécurise.
Je ne supporte plus d'avoir à traiter avec des gens peu fiables. Je m'engage sur des bases mûrement réfléchies et de manière réaliste, et j'ai besoin de pouvoir m'appuyer sur celles-ci pour construire. Or il s'avère qu'en ce moment les sables sont mouvants. Impossible même en faisant le forcing ou en négociant pour passer ce cap difficile de se dire qu'à long terme les choses rentreront dans l'ordre. J'ai affaire à une girouette particulièrement intéressée, et prête à me plonger dans la difficulté sans beaucoup de remords mais tout cela avec un grand sourire et une générosité feinte. Peu de chance que son attitude change dans l'avenir, alors il faut bien que je m'y résolve:
Il faut que je me sorte de là !
Hors de question que je signe un engagement par écrit dans ces conditions. D'ailleurs, le dernier qu'elle a rédigé après mes observations et réserves est encore plus désavantageux pour moi que le précédent. Sans compter toutes ces petites clauses qui peuvent se retourner méchamment contre moi en cas de rupture de contrat ou, simplement, si le vent change encore une fois de direction. Je ne pense pas que j'arriverai à blinder le contrat dans un sens correct pour moi et réaliste, alors je pense qu'il va falloir que je tire mon épingle du jeu et que je claque la porte.
Mon premier revers professionnel se jouera ce soir...