Dans ma rue

Vous vous souvenez de cette chanson des années 80 ? Elle est d'actualité en ce moment, depuis ce fameux courrier reçu en toutes-boîtes il y a quelques semaines:

De fait, la suite de la lettre est particulièrement éclairante à propos des "diverses incohérences". Voilà comment ma rue s'est numérotée au fil du temps et des nouvelles constructions:

Dans l'ordre, du haut vers le bas de la rue

"Diverses incohérences"... C'est peu dire devant des numéros qui augmentent puis diminuent brusquement pour à nouveau s'envoler vers le haut. Et du 25 situé pile entre le 27 et le 29 ???

Alors bien sûr, nous, riverains de cette rue, avons déjà eu à subir de nombreux désagréments à cause de cette numérotation fantaisiste. Du coup quand le Collège Communal nous informe de sa volonté d'apporter un peu d'ordre là-dedans, nous nous réjouissons à la perspective que les choses se simplifient dans l'avenir, passés les désagréments des formalités administratives liées au changement d'adresse.

Mais voilà, la lettre en entier ne donne pas beaucoup de précisions quant à la mise en application de cette décision:

Etape 1: une voisine prend les choses en mains et organise une réflexion collective par le biais de courriers aux riverains. Quels sont les désagréments que nous avons subis du fait des incohérences de l'ancienne numérotation, le changement est-il souhaité par tous, s'agit-il d'une proposition du Conseil Communal ou d'une décision, quand sera-t-elle effective, quelles sont les possibilités de simplifications administratives que la Commune peut nous proposer à titre collectif, etc...

Etape 2: tandis que la concertation collective s'organise, certains prennent les devants et décident de ne pas attendre les réponses pour agir. Ainsi Monsieur 25, pressé de répondre aux nouvelles directives, enlève son numéro et affiche fièrement son 29... aux côtés de Monsieur et Madame 29 qui, plus prudents ou moins réactifs, attendent des précisions supplémentaires. Notre rue compte à ce moment-là deux numéros identiques et le facteur croit voir double le premier jour ouvrable suivant.

Etape 3: l'action de la voisine débouche sur de nouvelles précisions: lorsque le Collège dit qu'il "souhaite", c'est que la décision a déjà été prise. Elle est donc effective sans délai. Nous devons nous aligner sans tarder. Mais trois mois plus tard, peu de riverains ont déjà sauté le pas, sans doute rebutés par l'ampleur des démarches à accomplir.

Etape 4, la dernière en date: trois maisons consécutives s'entendent pour afficher dorénavant les deux numéros sur leur boîte aux lettres, l'ancien et le nouveau. Pauvre facteur, obligé de faire des conversions et de compter sur sa mémoire des noms pour être certain de distribuer le courrier au bon endroit. Pas évident non plus pour le visiteur inconnu qui se demande lequel des deux numéros sur la boîte est à prendre en considération. Sans compter que nous avons à présent un numéro 7 au début de la rue et un en fin de rue. Et toujours les deux 29 côte à côte.

Dans ma rue... il y a quand-même d'étranges phénomènes parmi mes voisins. Et comme une urgence à trouver un chef d'orchestre efficace au niveau communal.

Et nous?

Comment, "nous"?

Hé bien, nous, nous habitons au numéro 13 !!!

Comments

[emy]

ça se passerait ailleurs qu'en belgique je n'y croirais pas!!
;)

[Cloudy]

Cela m'inspire la même réflexion que Tartaupom : digne d'un sketch :))

[Tartaupom]

C'est Raymond Devos qui aurait adoré ça ! Il nous aurait pondu un sketch dont il avait le secret...

Je suis contente pour toi de l'évolution de ta vie ces derniers mois, tu t'en es très bien sortie, bravo !

Bizzzzzzz !!!!

[la môme poison]

la chance soit avec vous !